Mentorat : Retour sur le témoignage de Georges Diegues, salarié chez Octo et mentor auprès de la promotion dev web Javascript de la fabrique de Montreuil.

À l'occasion de notre programme de mentorat, retour sur le témoignage d'un intervenant de notre partenaire Octo et son expérience en tant que mentor au sein de la promotion Dev web Javascript sur la fabrique de Montreuil.

15 juin 2021 |
  • Formation
  • Témoignage

Parlez-nous un peu de vous 

Je suis Georges Diegues. J’ai 44 ans. J’ai fait de longues études en histoire puis j’ai passé quinze ans dans l’audiovisuel. Au bout d’un moment j’avais atteint mon plafond de verre. J’ai donc décidé de me reconvertir dans la gestion de projet digital. J’ai travaillé dans deux cabinets de conseils avant d’arriver chez Octo il y a quelques mois. 

C’est à travers Octo que j’ai découvert Simplon. Ils recherchaient des mentors, et j’ai été tout de suite intéressé ayant moi-même réalisé une reconversion dans le numérique. Chez Simplon, de nombreuses personnes font une formation dans le but de donner une autre dynamique à leur trajectoire professionnelle. J’en suis arrivé à la conclusion que j’avais des appétences et le recul nécessaire pour aider des personnes dans ce cas.

Je souhaitais réellement aider d’autres personnes n’ayant moi même pas eu cette chance lors de ma reconversion. Cela ne m’a pas forcément manqué, mais disons que c’est toujours un levier supplémentaire. 

Qu’est-ce qu’être mentor.e ? 

Je dirais que c’est important d’être disponible régulièrement pour son mentoré. Pour moi mentorer, c’est être là quand quelqu’un en a besoin et pouvoir lui donner des pistes de possibles. Ce n’est pas le mentor qui va faire le travail à la place du mentoré, c’est avant tout de l’accompagnement pour pouvoir aider la personne et partager son expérience professionnelle. 

On peut également donner un coup de main au niveau de la rédaction s’il s’agit de quelqu’un qui ne maîtrise pas forcément bien le français (Simplon accompagne des personnes non francophones dans leur reconversion dans le numérique). Un mentor c’est aussi quelqu’un qui sait offrir son aide sans pour autant déresponsabiliser le mentoré. Finalement, un bon mentor aide du mieux qu’il peut et est un maximum à l’écoute. 

Pourquoi avez-vous décidé de mentorer ?  

Je suis coach Agile, c’est un job où tu es déjà dans une posture d’accompagnement. Je suis de temps en temps amené à mentorer des gens, notamment pour les aider à dépasser certains obstacles. C’est quelque chose à laquelle je suis habitué. Reproduire cet accompagnement dans un autre contexte avec des personnes n’ayant pas forcément toutes les cartes en main pour évoluer professionnellement, c’est un peu continuer ma bonne action.  

Est-ce que l’expérience vous plait ? 

Oui, c’est très enrichissant. Mais dans le contexte de pandémie actuel, en distanciel, c’est forcément plus compliqué. Ce n’est pas impossible de créer de l'interaction mais c’est un exercice plus délicat. Il peut y avoir une certaine frustration au niveau de la fréquence des échanges : il faut être présent mais il faut aussi laisser du temps pour que les choses se mettent en place et soient réalisable ; sans oublier qu’il peut aussi y avoir un conflit d’agenda et parfois c’est difficile à gérer. C’est la principale difficulté que je rencontre. 

Selon-vous quels sont les avantages pour l’entreprise ? 

On permet à quelqu’un qui n’a pas forcément encore développé certaines compétences de bénéficier de son expérience à travers un accompagnement personnalisé, contrairement à un accompagnement collectif. Les deux étant des outils intéressants. Je dirais que l’avantage est certain.

Et, dans le cadre du mentorat en entreprise, cela permet d’améliorer les liens entre collaborateurs et de faire bénéficier de l’expérience des uns et des autres. Si on consacre du temps à du mentorat et que l’on permet que le cadre existe et soit sécurisé, ça devient un outil puissant d’apprentissage pour les collaborateurs.

Rencontrez-vous des difficultés pour le moment ?  

Pour l’instant je ne rencontre qu’une difficulté et c’est un souci d’agenda. Cela mis à part, tout se passe bien. 

Selon-vous quels sont les facteurs clés de succès d’une relation mentor.e /mentoré.e réussie ? 

Selon moi, le premier facteur clé est la régularité. La régularité se transforme en habitude et si c’est une bonne habitude, elle crée un rythme. Tout est question de rythme pour réussir quelque chose. L'important est de réaliser de petites choses de manière régulière, plutôt qu’une grande action ponctuellement. C’est finalement comme pour un projet. Le mentorat est une sorte de projet : on essaye d’accompagner une personne sur son chemin.

Même si c’est elle qui fait le chemin, en allant d’un point A à un point B, de temps en temps, on peut lui donner un coup de main pour l’aider à monter la marche supplémentaire. Si on ne le fait pas régulièrement, on n’aura plein de marches à monter d’un coup et le mentoré pourra avoir du mal à monter toutes ces marches. Les mentor.e.s n’ont pas forcément d’escabeau ou d’échelle à leur donner. Un autre facteur c’est la confiance.

On va partager et rentrer dans la vie d’une personne. Il faut qu’elle nous permette d’y entrer. Un autre facteur c’est l’écoute pour pouvoir comprendre les problématiques. S’il n’y a pas suffisamment d'éléments de compréhension, on ne sera pas à même de l’aider sur certains aspects. Enfin, pour finir, la mise en œuvre des actions est primordiale: on peut se dire plein de choses mais derrière s’il n’y a pas du concret ça ne sert pas à grand chose.

 

Partager cet article
Retourner en haut